Sociologie, économie et psychophysique. Une lecture de « La théorie de l’utilité marginale et la “loi fondamentale de la psychophysique” » de Max Weber
pp. 783-797
Une lecture hâtive de « La théorie de l’utilité marginale et la “loi fondamentale de la psychophysique” » (1908) de Max Weber peut laisser penser que le sociologue critique tout apport de la psychophysique aux enquêtes sociologiques et qu’il défend une anthropologie fondée sur le modèle marginaliste de l’homo œconomicus. En réalité, si Weber rejette un usage fondateur de la psychophysique, il esquisse le rôle que cette science peut avoir, au même titre que l’économie marginaliste, pour rendre compte de la complexité des causes des actions humaines.
Eine oberflächliche Lektüre von Max Webers Aufsatz « Die Grenznutzlehre und das psychologische Grundgesetz » (1908) könnte den Gedanken aufkommen lassen, daß der Soziologe die Möglichkeit verneint, daß die Psychophysik einen Beitrag zu soziologischen Untersuchungen leisten könne und daß er einer auf das marginalistische Modell des homo œconomicus begründeten Anthropologie das Wort rede. In Wirklichkeit weist Weber zwar den Anspruch der Psychophysik eine fundamentale Anwendbarkeit zurück, skizziert jedoch gleichzeitig die Rolle, die sie, ebenso wie die Grenznutzenökonomie, für die Erkenntnis der Komplexität menschlicher Handlungsgründe spielen kann.