pp. 695-718

Le propos de cet article est de montrer que l’œuvre de Durkheim contient deux programmes de recherche en matière de sociologie de l’économie. Le premier met l’accent sur la critique des catégories économiques ainsi que sur les institutions grâce auxquelles fonctionne le système de marchés ; le second, à peine esquissé dans Les formes élémentaires, suggère qu’il existe une relation entre la religion et l’économie. Chacun de ces deux programmes sera développé par les durkheimiens, Simiand (et Halbwachs) pour la première, Mauss pour la seconde ; néanmoins, il est important de noter que, dans les années trente, ces deux programmes convergent dans les travaux consacrés au don et à la monnaie. Finalement, l’article suggère que la perspective durkheimienne peut servir à prolonger le questionnement wébérien quant à la relation entre l’éthique religieuse et le monde économique moderne.

Religion und Wirtschaft. Mauss, Simiand und das Durkheimsche Programm.

Ziel dieses Aufsatzes ist zu beweisen, daß Durkheim’s Werk zwei Forschungsprogramme zur Wirtschaftssoziologie enthält. Das erste unterstreicht die Kritik der Wirtschaftskategorien, und die Institutionen, die zum Funktionieren des Marktsystems unentbehrlich sind. Das zweite, kaum skizziert in Les formes élémentaires de la vie religieuse, läßt eine Beziehung zwischen Wirtschaft und Religion durchblicken. Jedes Programm wird von Durkheims Nachfolgern entwickelt : Simiand (und Halbwachs) für die Religion, Mauss für die Wirtschaft. Es muß dennoch aufgezeigt werden, daß in den dreißiger Jahren diese beiden Programme in den Arbeiten über die Gabe und das Geld zusammenlaufen. Aus diesem Aufsatz kann man schließen, daß die Durkheimsche Perspektive dazu verhilft, die Webersche Frage nach der Beziehung zwischen der religiösen Ethik und der modernen Wirtschaftswelt zu verlängern.

Religión y economía. Mauss, Simiand y el programa durkheimiano.

El objetivo de este artículo es de mostrar que el trabajo de Durkheim contiene dos programas de investigación en materia de sociología de la economía. El primero pone en relieve la crítica de las categorías económicas así como el de las instituciones gracias a las cuales funciona el sistema de mercados ; el segundo apenas esbozado en Les formes élémentaires de la vie religieuse sugiere que existe una relación entre la religión y la economía. Cada uno de esos dos programas será desarrollado por los durkhemianos, Simiand (y Halbwachs) para el primero, Mauss para el segundo. Sin embargo hay que destacar que, en los años treinta, esos dos programas convergen en los trabajos consagrados al don y a la moneda. Finalmente el artículo sugiere que la perspectiva durkhemiana puede servir para ampliar el cuestionamiento weberiano en cuanto a la relación entre la ética religiosa y el mundo económico moderno.